Non loin du château de la Tuyolle, à quelques pas de la halte de Vaucelles encore endormie, dans la brume matinale, des bruits de sabots de chevaux se font entendre.
A l'horizon, le passant égaré aperçoit au loin la trace d'un bandeau de fumée.
La fumée annonciatrice du monstre de fer qui roule à vive allure dans un fracas de métal et de feu tirant derrière lui les wagons des passagers venant de Paris.
Imperturbable, installée confortablement dans sa calèche reluisante, emmitouflée dans une farandole de taffetas les plus précieux, elle attend patiemment ses invités.
Le regard azur plongeant sur cette ligne invisible de la capitale et de ses soirées étincellantes.
Lady Ashburton attend.
Elle se promène beaucoup, dans son parc avant tout mais aussi dans Taverny. Mais elle ne se promène pas comme tout le monde. Pas à pied. Non. Assise dans sa belle calèche tirée par de magnifiques chevaux. Et toujours accompagnée de sa dame de compagnie à sa droite et de son garde-chasse à sa gauche. Celui-ci s'appelait Denèchère et il avait perdu un bras à la guerre de 1870.
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