Lettre # 4. 4ème jour.
Correspondance en date du jeudi 19 septembre 1865.
"Chère Claire
C'est donc retenu pour une promenade dimanche prochain jusqu'à la mare aux sangsues. Je viendrai vous chercher à La Tuyolle sous les coups de 14h si cela vous convient !
Paris est également un autre de nos points communs. Je m'y rends fréquemment de part mes obligations artistiques et de professeur. C'est une capitale attrayante comme l'est Bruxelles. C'est mon lieu de naissance et j'aime me promener sur ces larges avenues ombragées. Et me rendre au Théâtre du Châtelet et à l'Opéra Comique. Les monuments sont splendides et la ville déborde d'énergie.
Mais Taverny reste Taverny et est incomparable. Les paysans s'affairent la journée aux champs et reviennent exténués du labeur quotidien. Ils sont courageux. Et les marchands de la rue de Paris sont si attachants. Toujours de bon conseil et le mot agréable qui vous oblige à venir pousser à nouveau la porte de leur commerce.
Serez-vous prochainement sur Paris ? J'y donne une représentation en ce moment !
Bien à vous, Benjamin."
"Cher ami,
Paris-Taverny, Taverny-Paris, je fais souvent des allers-retours pour des obligations familiales.
Paris est une belle ville avec un art d'y vivre mais je dois vous avouer que je m'y rends quand je ne peux faire autrement car je fuis ce vacarme incessant. La quiétude de Taverny me repose et je ne peux plus m'en passer.
La fraîcheur des arbres de mon parc me le rappelle sans cesse et je ne peux m'y soustraire tant j'y suis bien. Ce qui n'est pas le cas des pavés brûlants de la capitale.
D'autant plus que mon père m'emmenait souvent en villégiature à Saint-Leu La Forêt quand il fréquentait la famille Napoléon. Ce sont des souvenirs impérissables. Et cette quiétude n'a pas de prix si ce n'est pouvoir assister à l'une de vos prochaines représentations à Paris !
Bien à vous, Claire."
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